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Out of my brain

11 juin 2015

Nouveaux projets.

Je n'ai toujours pas trouvé de travail. En même temps, ça fait seulement deux semaines que je cherche. Mais ça me mine vraiment, parce que tous nos projets sont en suspens tant que je n'ai pas un vrai salaire tous les mois.

Du coup, je m'occupe. Je fais pas mal de couture, et une amie m'a proposé qu'on ouvre une boutique etsy ensemble. Ça va être long à mettre en place, il faut qu'on prépare un certains nombres de modèles à l'avance, qu'on planifie, qu'on organise... Beaucoup de stress en perspéctive pour l'angoissée que je suis, d'autant qu'on vit à plusieurs centaines de kilomètres d'écarts.

J'ai vraiment besoin de ce genre de projet, surtout des projets que je ne mène pas seul : ça m'aide à avoir confiance, à prévoir sur le long terme, et à ne pas trop paniquer. 

Au niveau émotionnel, c'est compliqué. Je mange beaucoup, je ne peux pas m'en empêcher. On va aller faire des courses ce soir, et je sais très bien que je ne pourrais pas m'empêcher d'acheter des choses "à manger avec modération", alors que je suis incapable de me modérer. Grosse épreuve donc. Demain, rendez-vous chez le médecin, pour faire un point sur l'hyperphagie. Nouvelle source de stress.

Je me sens perdue, à la dérive. 

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8 juin 2015

Je suis une sale égoïste.

Je ne suis pas partageuse. Voila. Je n'aime pas prêter mes affaires, sauf si c'est moi qui l'ait décidé, ou que c'est quelqu'un de très proche qui m'en fait la demande. Si quelqu'un que je connais peu me demande s'il peut m'emprunter un BD, je dirais non (parce qu'en plus, je m'en fiche un peu de vexer les gens). Ce sont mes affaires, la plupart du temps, soit j'ai bossé pour avoir de quoi me les payer, soit ce sont des cadeaux, et j'ai toujours peur qu'on me les abîme (pour reprendre l'exemple des BDS, je suis terriblement maniaque avec. Idem avec les livres).

Si ça s'arrêtait aux choses matérielles, on pourrait se dire que je ne suis pas prêteuse, et voila, point. Mais en fait, ça concerne aussi la nourriture. Si je me suis acheté des desserts cools, et qu'on a des amis qui viennent manger à l'improviste, ça va m'énerver si mon copain leur propose mes desserts. Parce que c'est moi qui les ai choisis, ce sont les miens, et je veux pouvoir en profiter (et tous les manger). Si je prévois à l'avance, et que j'achète un dessert particulier pour les invités, aucun problème, je partage parce que j'ai acheté dans l'optique de partager. Mais si j'achète quelque chose en me disant "ça, c'est pour moi, ça va être mon petit plaisir de la semaine", ça me met vraiment en colère quand quelqu'un en mange à ma place.

Je partage sans problème quand j'avais prévu de partager, mais il ne faut pas me prendre par surprise. Les phrases du type "Oh, mais il y a des danettes dans ton frigo, ça t'embête si j'en prends une ?", je voudrais pouvoir y répondre "OUI. Oui ça m'embête, parce que je les avais acheté pour moi, et que toi, tu vas juste manger une danette, alors que moi, j'en aurais profité beaucoup plus". Mais à la place je réponds juste un bête "Vas-y, sers-toi, pas de problème", et j'entretiens mon ulcère à l'estomac en ravalant ma colère.

Ca dépend beaucoup des gens. Si l'une de mes amies vraiment proches me pose la question, ma réponse sera sincère, parce que j'ai envie de partager avec les gens que j'aime. S'il s'agit de quelqu'un que je n'apprécie que moyennement, ou d'une simple connaissance, ça va vraiment m'énerver.

8 juin 2015

Quand tout va mal.

Ce week end a été catastrophique, d'un point de vue alimentaire. Si le vendredi soir était correct, avec une salade composée, le samedi et le dimanche ont été sinonymes de craquage total. Cela a commencé vers 16h le samedi. Seule à la maison, j'ai commencé à grignoter des petits gâteaux. Puis une pomme. Puis encore des petits gâteaux. Tout en me disant "Arrête, tu gâches tout, tu vas le regretter après". Pour le dîner, nous sommes allés dans un restaurant qui sert des parts de pizzas à volonté. Impossible de m'arrêter. J'ai du manger une douzaine de parts au total. En rentrant, j'avais mal au ventre, je me sentais mal dans mon corps et dans ma tête. Mon corps me disait qu'il avait eu trop de nourriture, ma tête me disait que, décidément, je n'avais aucune volonté, et que c'était de ma faute si je n'arrivais pas à perdre du poids, et que de toute façon j'étais une minable qui ne s'en sortirai jamais.

Ambiance.

Dimanche après-midi, rebelotte, grignotage intensif, d'autant plus qu'un de nos chats avait disparu, et que l'angoisse est un très bon déclencheur de crises de bouffe. Et le soir, une fois le chat retrouvé, j'ai réussi à convaincre mon copain de nous faire des pâtes carbo, histoire de nous remettre de nos émotions. Vous reprendrez bien une ration de gras ?

Je me suis couchée hier soir en me sentant terriblement mal, et, histoire de parfaire le tableau, j'ai fais une crise d'angoisse à base de "Et si je ne trouve jamais de travail ? Et si personne ne veut m'embaucher ? Qui voudrait de moi de toute façon, je ne sais rien faire".

Que du bonheur.

Aujourd'hui ça va un peu mieux. J'ai pris mon petit déjeuner, le même que d'habitude, en résistant aux gâteaux qui traînent dans les placards. Il faut que j'y résiste toute la journée. Je vais m'occuper en cherchant des offres d'emploi, et si j'ai le courage, j'irais peut-être chercher mon vélo, histoire de pouvoir prendre un peu l'air. Je n'ai aucune motivation, j'ai l'impression de me noyer dans mon mal-être.

5 juin 2015

Ne pas rester inactive.

Le gros problème quand on a des addictions, c'est que dès qu'on a un moment de "rien", c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Quand je n'ai rien à faire, quand je m'ennuie, je mange. Avant je me coupais, mais j'ai réussi à repousser ces envies pendant sept mois, ce n'est pas pour replonger. Le problème c'est qu'en ce moment, je suis dans une période de creux : j'ai fini mes études, je cherche du travail, je suis donc presque toute la journée devant mon ordinateur. Chez moi. A portée du frigo, des placards. Et toute seule. L'environnement parfait pour manger tout ce qui passe à ma portée.

Du coup, j'essaye de m'occuper un maximum. Toujours faire quelque chose. Mais ça ne suffit pas, alors je fais souvent plusieurs choses à la fois. Je regarde une série, et en même temps je colorie. Ou alors je couds. Ou je prends un bic, et je gribouille sur une feuille blanche. Ca m'occupe les mains, et ça empêche mon cerveau de turbiner. Ca m'empêche d'angoisser. J'ai beaucoup de mal à rester concentrée sur une seule chose, donc j'en fais deux à la fois. Mais parfois, ça ne suffit toujours pas, alors je bascule ma série sur mon deuxième écran, et pendant que je la regarde d'un oeil, que je gribouille d'une main, je parcours internet. Je cherche des modèles de peluches, pour continuer à coudre. Des idées pour être mieux organisées, parce que l'organisation me donne l'impression que je vais pouvoir mieux contrôler ma vie. Dans tous les cas, je ne peux pas rester sans rien faire. Même si je décide de prendre un livre, je vais mettre de la musique en même temps. Ou une série. Ou alors je vais lire devant mon ordi, en continuant à zoner sur internet. Au moins, j'ai les mains prises et le cerveau occupé, et ça m'empêche de me lever de ma chaise pour aller chercher quelque chose à engloutir.

Cette situation est d'autant plus dure que je ne peux plus faire de sport depuis plus d'un mois, à cause d'une blessure. Je n'ai jamais été une grosse sportive, mais les deux entraînements par semaine, auxquels j'ajoutais parfois des séances de course étaient vraiment bénéfiques pour moi. Deux heures en plein air, à chaque fois, sans rien à manger à portée de main. Deux heures pendant lesquels je me disais "Allez, je remets un peu mon corps en forme, une étape à la fois". Je devrais bientôt reprendre, et je pense que ça va être un des meilleurs moments de ma vie, même si ce sera l'un des plus durs.

Source: Externe

Source: Externe

4 juin 2015

Parce qu'il faut bien commencer quelque part.

Je m'auto-mutile. Voila, le mot est lâché. Il est plus effrayant en français qu'en anglais, peut-être parce qu'il est plus imagé que le "self-harm" de nos amis anglophones. Mais quelque soit le terme utilisé, un jour, il faut l'affronter en face. Je pourrais faire un long post qui ferait pleurer, qui appellerai à la compassion, à la pitié même peut-être. Mais je vais m'abstenir, parce que ce n'est pas ce que je cherche avec ce blog. Ce blog-journal va avant tout me permettre de mettre des mots sur mes maux. Et si possible, les mots justes. Ceux que parfois je n'ose même pas prononcer dans ma tête. Ceux qu'on doit affronter une fois qu'on les a sorti de leur boîte.

Je ne me suis pas mutilée depuis plus de sept mois. Et pourtant, la première phrase de ce message est au présent. Parce que je ne suis pas "guérie". Je n'en ai pas fini avec cette addiction. Je me bats contre elle tous les jours, et si j'ai réussi à éloigner les symptômes, les causes sont elles toujours bien enfouies à l'intérieur de mon cerveau. Et il va falloir que j'enfile mon petit costume d'archéologue, et que j'aille creuser par là-bas, parce que ce n'est pas en faisant comme si tout allait bien que les choses vont s'arranger. Alors je vais essayer de déblayer un peu mes pensées, et de les poser ici, "out of my brain". Parce qu'une fois qu'on les a posées quelque part, on peut les regarder sous toutes les coutures, les analyser, leur dire "je te vois, je te comprends", et travailler avec, au lieu de les enterrer chaque fois plus profondément.

 J'ai aussi découvert très récemment que je souffre d'hyperphagie. Ce mot est encore plus dur à écrire que ceux qui concerne l'auto-mutilation. Parce que c'est une prise de conscience récente, parce qu'admettre qu'on est malade n'est jamais une chose facile, surtout quand la guérison est à portée de main, tout près, dans les méandres de notre cerveau, et que de fait, elle est également terriblement loin pour l'instant. Rien n'est facile, chacun à ses combats à mener. Pour l'instant, je vais me concentrer sur ces deux là, les deux qui me gâchent le plus la vie, et qui m'empêche de me dire "Je suis bien dans mes baskets". 

Ca ne va pas être facile, mais j'ai remonté mes manches, j'ai déjà commencé à me battre, et je refuse d'arrêter.

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